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mettre du sel sur la queue d'un oiseau

, 06:50

Erik Thor Sandberg défoncée.jpg, mar. 2020
peintre : Erik Thor Sandberg
Autrefois, on racontait dans les villages l’histoire d’un oiseau qui nichait sur le sommet de l’arbre le plus haut de la région et qui vivait avec tous les animaux de la forêt. Cependant, il n’en avait pas toujours été ainsi. Auparavant il se promenait souvent aux abords du village et venait manger les miettes de pain que les dames lui lançaient. Mais un jour, alors qu’il nichait dans la vallée près du village, des paysans essayèrent de l’attirer avec des miettes de pain pour s’en saisir et le manger. Le petit oiseau réussit à se débattre, puis il s’envola sur le toit d’une maison et dit : « Les hommes ne sont pas dignes de la confiance des animaux peuplant cette terre, car ils cherchent toujours à les piéger. Cependant, si un jour un humain arrive à mettre du sel sur ma queue sans que je sois ni blessé, ni prisonnier, ni mort dans son assiette, alors il aura ma confiance et les animaux de la forêt et moi-même le protègerons jusqu’à sa mort. » Puis, il s’envola et personne ne le revit jamais. Cependant tout le monde savait qu’il nichait sur le grand arbre, en haut de la montagne.

Bien des années plus tard, il y eut dans le village un enfant nommé Merlin âgé de dix ans qui était blond, maigre, très doux et très gentil - surtout avec les animaux, qui avait les yeux bleus, aimait beaucoup grimper tout en haut des arbres et était très doué pour cela . Ce petit garçon se faisait battre par tout le monde y compris par ses parents. Il était très malheureux et il se demandait si un jour tout le monde serait gentil avec lui car il ne méritait pas les coups qu’il recevait.

Un jour, il entendit un vieux du village raconter l’histoire de l’oiseau à un groupe d’enfants. L’enfant, pris d’un élan de courage, courut chez lui prendre la salière de sa mère ainsi qu’un petit sac. Puis, il monta tout en haut de la montagne et aperçut le grand arbre. Il grimpa en douceur jusqu’au sommet de l’arbre et lorsqu‘il vit que l’oiseau n’était plus qu’à une longueur de bras, il ne bougea plus. L’oiseau se tourna et lui montra ses plumes caudales. L’enfant prit alors quelques pincées de sel et lui en mit sur la queue. L’oiseau prit la parole et dit : « mon enfant, j’aurais pu m’échapper et ne pas te laisser faire. Cependant je suis resté car je sens que ton cœur est pur. Un homme normal n’aurait jamais osé monter jusqu’à moi ; cela veut donc dire que tu es différent de ceux de ton espèce. Désormais, tu as ma confiance et si jamais tu as un problème, mes amis et moi te protègerons ». L’enfant repartit.

Un matin, alors qu’il se promenait avec ses parents sur la place du village, il trébucha dans une flaque d’eau. Ses habits tout mouillés furent le bon prétexte pour que ses parents le rouent de coups. Une minute après l’oiseau arriva et perça les yeux des parents puis tous les animaux de la forêt arrivèrent et encerclèrent les humains sur la place du village. L’oiseau leur dit : « Cet enfant est désormais le protégé et le représentant des animaux de la forêt car son cœur est innocent, vous lui devez respect et obéissance. Dans le cas contraire, votre châtiment sera terrible ». Les animaux partirent et l’enfant devint, malgré son jeune âge, le chef du village.

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prends ta plume

, 06:35

Kitchen Ghosts prends ta plume.gif, oct. 2019
gif animé par Kitchen Ghosts

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Je déshonore à ce moment ma poésie, je méprise ma peinture, Je dégrade ma personne et je punis mon caractère, Et la plume est ma terreur, le crayon ma honte, J'enterre mes talents et ma gloire est morte

, 06:58

Georges Bataille l'Abbé C.jpg
Georges Bataille : l'Abbé C
épigraphe : William Blake

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Franz Kafka : la métamorphose. texte intégral

, 08:11

Franz Kafka.jpg


Franz Kafka La métamorphose suivi de Dans la colonie pénitentiaire Traduit par Bernard Lortholary La Bibliothèque électronique du Québec Collection Classiques du 20e siècle Volume 85 : version 1.0
2 La métamorphose suivi de Dans la colonie pénitentiaire Édition de référence : Librio, Flammarion, 1988.
3 La métamorphose
4 1
En se réveillant un matin après des rêves agités, Gregor Samsa se retrouva, dans son lit, métamorphosé en un monstrueux insecte. Il était sur le dos, un dos aussi dur qu’une carapace, et, en relevant un peu la tête, il vit, bombé, brun, cloisonné par des arceaux plus rigides, son abdomen sur le haut duquel la couverture, prête à glisser tout à fait, ne tenait plus qu’à peine. Ses nombreuses pattes, lamentablement grêles par comparaison avec la corpulence qu’il avait par ailleurs, grouillaient désespérément sous ses yeux. « Qu’est-ce qui m’est arrivé ? » pensa-t-il. Ce n’était pas un rêve. Sa chambre, une vraie chambre humaine, juste un peu trop petite, était là tranquille entre les quatre murs qu’il connaissait bien. Au-dessus de la table où était déballée une collection d’échantillons de tissus – Samsa était représentant de commerce –, on voyait accrochée
5 l’image qu’il avait récemment découpée dans un magazine et mise dans un joli cadre doré. Elle représentait une dame munie d’une toque et d’un boa tous les deux en fourrure et qui, assise bien droite, tendait vers le spectateur un lourd manchon de fourrure où tout son avant-bras avait disparu. Le regard de Gregor se tourna ensuite vers la fenêtre, et le temps maussade – on entendait les gouttes de pluie frapper le rebord en zinc – le rendit tout mélancolique. « Et si je redormais un peu et oubliais toutes ces sottises ? » se dit-il ; mais c’était absolument irréalisable, car il avait l’habitude de dormir sur le côté droit et, dans l’état où il était à présent, il était incapable de se mettre dans cette position. Quelque énergie qu’il mît à se jeter sur le côté droit, il tanguait et retombait à chaque fois sur le dos. Il dut bien essayer cent fois, fermant les yeux pour ne pas s’imposer le spectacle de ses pattes en train de gigoter, et il ne renonça que lorsqu’il commença à sentir sur le flanc une petite douleur sourde qu’il n’avait jamais éprouvée.
6 « Ah, mon Dieu », songea-t-il, « quel métier fatigant j’ai choisi ! Jour après jour en tournée. Les affaires vous énervent bien plus qu’au siège même de la firme, et par-dessus le marché je dois subir le tracas des déplacements, le souci des correspondances ferroviaires, les repas irréguliers et mauvais, et des contacts humains qui changent sans cesse, ne durent jamais, ne deviennent jamais cordiaux. Que le diable emporte tout cela ! » Il sentit une légère démangeaison au sommet de son abdomen ; se traîna lentement sur le dos en se rapprochant du montant du lit afin de pouvoir mieux redresser la tête ; trouva l’endroit qui le démangeait et qui était tout couvert de petits points blancs dont il ne sut que penser ; et il voulut palper l’endroit avec une patte, mais il la retira aussitôt, car à ce contact il fut tout parcouru de frissons glacés. Il glissa et reprit sa position antérieure. « À force de se lever tôt », pensa-t-il, « on devient complètement stupide. L’être humain a besoin de son sommeil. D’autres représentants vivent comme des femmes de harem. Quand, par exemple, moi je rentre à l’hôtel dans le courant
7 de la matinée pour transcrire les commandes que j’ai obtenues, ces messieurs n’en sont encore qu’à prendre leur petit déjeuner. Je devrais essayer ça avec mon patron ; je serais viré immédiatement. Qui sait, du reste, si ce ne serait pas une très bonne chose pour moi. Si je ne me retenais pas à cause de mes parents, il y a longtemps que j’aurais donné ma démission, je me serais présenté devant le patron et je lui aurais dit ma façon de penser du fond du cœur. De quoi le faire tomber de son comptoir ! Il faut dire que ce ne sont pas des manières, de s’asseoir sur le comptoir et de parler de là-haut à l’employé, qui de plus est obligé d’approcher tout près, parce que le patron est sourd. Enfin, je n’ai pas encore abandonné tout espoir ; une fois que j’aurai réuni l’argent nécessaire pour rembourser la dette de mes parents envers lui – j’estime que cela prendra encore de cinq à six ans –, je ferai absolument la chose. Alors, je trancherai dans le vif. Mais enfin, pour le moment, il faut que je me lève, car mon train part à cinq heures. » Et il regarda vers la pendule-réveil dont on entendait le tic-tac sur la commode. « Dieu du

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la plume au vent

, 08:22

Michael Gerasimov la plume érotisme.jpg
photographe : Michael Gerasimov

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