humour noir et mauvais goût du jour : terrorisme
à quoi rêvent les kamikazes ?
Je revois la ville en fête et en délire
Suffoquant sous le soleil et sous la joie
Et j’entends dans la musique les cris, les rires
Qui éclatent et rebondissent autour de moi
Et perdue parmi ces gens qui me bousculent
Etourdie, désemparée, je reste là
Quand soudain, je me retourne, il se recule
Et la foule vient me jeter entre ses bras
Emportée par la foule qui nous traîne, nous entraîne
Ecrasés l’un contre l’autre
Nous ne formons qu’un seul corps
Et le flot sans effort
Nous pousse enchaînés l’un et l’autre
Et nous laisse tous deux
Epanouis, enivrés et heureux
Entraînés par la foule qui s’élance et qui danse
Une folle farandole
Nos deux mains restent soudées
Et parfois soulevés
Nos deux corps enlacés s’envolent
Et retombent tous deux
Epanouis, enivrés et heureux
Edith Piaf