en tant qu'artiste plasticien contemporain, la sculpture matérialise le territoire totem d'expression de mon talent échevelé
"sculpture contemporaine :
Tandis qu'au début XXe du siècle, certains artistes, comme Brancusi, Maillol, Matisse, portent la sculpture classique à l'apogée de ses expériences, d'autres tentatives issues du cubisme, de Dada et du constructivisme, notamment, sont maîtrisées à leur tour dans de nouvelles expressions moins expérimentales et plus abouties. Au cours des années 1960, une conception nouvelle et beaucoup plus large de la sculpture se fait jour. Conception qui bouleverse totalement la notion restrictive de la sculpture comprise comme un objet que l'on situe et perçoit dans l'espace tridimensionnel, pour atteindre celle plus vaste d'« espace » comme lieu polyvalent. Cette conception tendra de plus en plus à utiliser et à développer toutes les données possibles du concept d'espace envisagé comme lieu mental et physique. La sculpture acquiert ainsi une dimension spatio-temporelle globalisante, quasi « totalitaire », puisqu'elle cherche à intégrer tous les moyens d'expression, et de laquelle rien de l'action et de la pensée de l'artiste et même du spectateur ne serait exclu.
La richesse de la tradition comme l'abondance des partis nouveaux rendent impossible toute tentative de classification ou d'organisation en grandes catégories. Ainsi, à côté des deux grands courants de la tradition – celui encore vivace de l'abstraction, qui tend à une réduction toujours plus radicale de ses composantes, et celui du réalisme, qui s'exprime de diverses façons, le plus souvent comme commentaire ou illustration du monde social – se précise l'élaboration de nouvelles tendances, marquées par l'influence notamment de Duchamp, de Schwitters et de Brancusi. Leurs caractéristiques essentielles sont l'abandon de l'idée que la sculpture est une œuvre d'accompagnement de l'architecture, pour certains la disparition quasi totale de la notion de sculpture comme objet autonome, ou, pour d'autres – lorsqu'il y a objet –, le rejet du socle comme support d'une présentation obligatoire, déterminée, au profit d'une conception..."
source : encyclopedia universalis