En revanche, au début de notre histoire, c'était ses seins que je voulais partout, que ses tétons touchent à tout.
"Qu'ils me pointent le dos, la colonne,les fesses. Ses bouts sur mon trou de l'urètre. Côté mains, elle touchait mécaniquement mon torse, et ses doigts longs, précautionneux par expérience, évitaient de m'étrangler le sexe. Elle me branlait pour ne pas que je lui reproche de ne pas le faite. Elle branlait moyen, finalement, mais je lui pardonnais, ses mains s'étant essayées à trop de façons de branler pour se contenter d'une manière ni trop sage ni trop dure. Alors je lui ai demandé ses seins puis ses bras puis son visage. Je voulais qu'elle se frotte à toute ma peau en la renvoyant à son discours pour ne pas qu'elle se vexe : Pour voir ce que ça fait. Rien que la peau.
...
Les pratiques se sont succédé mais aujourd'hui, je veux son visage, surtout. Je ne m'en lasse pas tandis que je lui donne le mien. Offrir sa gueule c'est abandonner sa beauté. Je veux bien qu'elle me souille le front, qu'elle m'en mette partout, jusqu'à baigner dans son formol, c'est ce que j'espère à chaque fois, quand ça pue un peu, les sourcils humides, et que l'on continue à se salir comme ça parce que nous ne dérangeons personne à nous faire du bien. Dans l'excitation, il y a toutes les salissures, on y a droit. Il n'y a qu'après l'orgasme que tout redevient dégoûtant, mais avec l'âge la répulsion de l'autre s'apaise. On s'habitue. La somme de nos deux sueurs. La descente plus lente. Et on refait l'amour."
Ariel Kenig : la pause