INCUBITATION in-ku-bi-ta-sion s. f.
Mot forgé par Brillat-Savarin pour exprimer la manière romaine de se coucher à table, dans les repas, en s'appuyant sur le coude. ♦ Physiquement envisagée, l'incubitation exige un certain déploiement de forces pour garder l'équilibre, BRILLAT-SAVARIN, Physiol. du goût, Méd. XXVII
ÉTYMOLOGIE
Lat. in, sur, et cubitus, coude (voy. ⤷COUDE).
Mot-clé - i
INCUBITATION
INCUBE
INCUBE in-ku-b' s. m.
Espèce de démon qu'on croyait prendre un corps pour jouir des plaisirs de l'amour avec une femme endormie ou transportée au sabbat ; il est opposé à succube. Robert le Diable, selon la tradition suivie par Scribe, était fils d'un incube et de la femme d'un duc de Normandie. ♦ Y a-t-il eu des incubes et des succubes ? tous nos savants jurisconsultes démonographes admettaient également les uns et les autres, VOLT., Dict. phil. incubes.
HISTORIQUE
XVIe s. ♦ Incubes, ce sont demons qui se transforment en guise d'hommes, et ont copulation avec les femmes sorcieres, PARÉ, XIX, 29 ♦ Les medecins tiennent que incubus est un mal où la personne pense estre opprimée et suffoquée de quelque pesante charge sur son corps. et vient principalement la nuit : le vulgaire dit que c'est une vieille qui charge et comprime le corps, le vulgaire l'appelle chauche-poulet, PARÉ, XIX, 33
ÉTYMOLOGIE
Lat. incubus, cauchemar, de in.... 2, et cubare, être couché.
SUCCUBE su-kku-b' s. m.
Démon qui, suivant l'opinion populaire, prend la forme d'une femme pour avoir commerce avec un homme.
ÉTYMOLOGIE
Lat. succuba, de sub, sous, et cubare, coucher.
page 2 de 2 - billets suivants »